Un JT qui ne parle pas que de mauvaises nouvelles ? Pour Gilles Bouleau c'est possible
Le présentateur du JT de 20h Gilles Bouleau explique lundi dans l'émission "Ça fait du bien" pourquoi les journaux télévisés ont tendance à n'annoncer que des mauvaises nouvelles, et comment il tente sur TF1 de créer un JT différent, qui soit par la même occasion plus proche de la vie quotidienne des Français.
Pourquoi les JT n'annoncent-ils que des mauvaises nouvelles ? Le présentateur du JT de 20h de TF1 Gilles Bouleau regrette ce constat et donne des clés d'explication lundi au micro d'Anne Roumanoff dans l'émission Ça fait du bien . Selon lui, cette mauvaise habitude des journalistes, qu'il nomme "la maladie du journaliste", peut être combattue. Son objectif : proposer un journal qui soit moins anxiogène pour les téléspectateurs. Une mission encore plus difficile à mener depuis un an.
"Je fais des paris avec des copains d'essayer de faire tout un journal sans prononcer les mots 'confinement' ou 'Covid-19'. Je n'ai pas gagné une seule fois", ironise Gilles Bouleau. Preuve de la place hégémonique prise par la pandémie en cours dans l'information.
Raconter "les joies, les déceptions, les enfants et le reste"
Mais, selon Gilles Bouleau, l'habitude de n'annoncer que les mauvaises nouvelles, laquelle ne date pas du Covid-19, vient notamment de la formation des journaliste. "Dès le premier jour, dès la première heure de l'enseignement dans les écoles de journalisme, on dit 'Vous n'allez parler que de trains qui n'arrivent pas à l'heure'", explique le journaliste. "Le Paris-Brest qui arrive à l'heure, tout le monde s'en moque. Un accident, un déraillement, une grève, on va en parler."
Une règle qui aboutit à des JT très anxiogènes que le public critique et rejette de plus en plus. "Il faut essayer de se guérir de ça. J'essaie de me guérir de ça", reconnaît Gilles Bouleau. Mais peut-on faire un JT sur les trains qui arrivent à l'heure ? Pour le journaliste, il faut faire un JT différent, en pensant au-delà des catégories "mauvaise nouvelle" et "bonne nouvelle".
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"La vraie difficulté, sociologiquement parlant, c'est de capter la vie dans des reportages, monter dans le journal de 20 heures ce qui fait notre vie", estime-t-il. "C'est-à-dire les joies, les déceptions, les enfants et le reste. C'est très, très important. Et ça, ce n'est pas un événement. Ce n'est pas ce qu'on appelle l'agenda de l'actualité."