"Johnny Hallyday est la France personnifiée". Invité samedi de Ceci dit, l'émission de Philippe Vandel sur Europe 1, Maître Hervé Temime, l'avocat de Laura Smet, est catégorique : Johnny Hallyday est plus français qu'américain. Un argument qui pourrait faire pencher la balance dans l'affaire de l'héritage du chanteur.
Une erreur stratégique ? Pour rappel, David Hallyday et Laura Smet contestent le testament californien de leur père, rédigé en 2014 et qui lègue l'ensemble de son patrimoine à sa veuve, Laeticia, ainsi qu'à leurs deux filles mineures, Jade et Joy. Le nerf de la guerre ? Déterminer si la loi française, qui interdit de déshériter ses enfants, doit être appliquée. Ou si c'est la loi californienne - qui autorise, elle, à déshériter ses enfants - qui prévaut.
Dès lors, lorsque Laeticia Hallyday déclare dans une interview au Point : "J'ai épousé la France, j'ai épousé la Tour Eiffel", ne commet-elle pas une erreur stratégique ? "C'est une maladresse, confirme Hervé Temime. Mais on n'avait pas besoin de cette maladresse. C'est une évidence".
"Laeticia Hallyday a enfoncé des portes ouvertes". "Pour moi, il est évident que la loi français doit être applicable", poursuit-il. "En disant cela, Laeticia Hallyday a enfoncé des portes ouvertes, elle n'aurait pas dû les enfoncer elle-même mais c’est tellement évident. La carrière de Johnny elle s’est faite où ? Il passé les derniers mois de sa vie où ? Ses enfants sont de quelle nationalité ? Sa femme est de quelle nationalité ? Ses revenus proviennent de quel pays ?"
Autant de questions sur lesquelles le tribunal de Nanterre devra se prononcer le 22 novembre prochain.