Marc-Olivier Fogiel n'a jamais caché être très proche de Brigitte Macron. Le directeur de BFMTV a déjà évoqué à plusieurs reprises leur relation, en insistant sur son sens de la déontologie. "Si par exemple, Brigitte Macron, que j'ai interviewée pour RTL, souhaitait venir à condition que ce soit moi qui l'interroge, je dirais non. Ce n'est plus mon job. En revanche, je mettrai mon énergie pour qu'elle vienne et soit interrogée par une star de l'antenne", avait-il expliqué au JDD en 2019.
BFMTV peut se montrer critique avec l'exécutif quand il faut, assure Marc-Olivier Fogiel
C'est la même année que le journaliste a été nommé directeur général de BFMTV par Alain Weill. Un nouveau poste auquel il s'est très vite adapté. Invité du Buzz TV du Figaro, Marc-Olivier Fogiel a assuré qu'il n'avait jamais franchi la frontière avec ses interlocuteurs, même s'il ne les interviewe plus. "Je connais Brigitte Macron depuis longtemps mais ça n'empêche pas BFMTV d'être critique avec l'exécutif quand il le faut", a-t-il ainsi expliqué. "Il ne faut pas tout mélanger. À l’époque où je faisais une émission de médias sur Canal+, il m'arrivait de recevoir des amis animateurs mais rien ne m'empêchait de leur mordre les mollets s'il le fallait."
"J'ai appris à être schizophrène !"
Marc-Olivier Fogiel a appris, tout au long de sa carrière, à garder la bonne distance avec ses interlocuteurs. "Quand on est journaliste, il faut une forme de proximité avec les acteurs de l'actualité mais aussi une distance pour les interroger sans connivence et garder un esprit critique. Moi, j'ai appris à être schizophrène !", a-t-il assuré dans son interview au Figaro.
Le directeur de BFMTV avait déjà répondu aux rumeurs selon lesquelles la chaîne d'information en continu cèderait aux pressions de l'exécutif. "Je suis en contact permanent avec l’exécutif, l’opposition et il y a des choses qui plaisent, ou pas. Il y a ce fantasme selon lequel nous recevons des pressions. Non, BFMTV est une chaîne très regardée et, forcément, elle est très commentée. Quand un politique m’appelle, je ne vis pas son coup de téléphone comme une agression journalistique. Je l’écoute et on a un échange courtois, avec de temps en temps, des coups de pression", avait-il affirmé jeudi 25 novembre 2021 dans une interview pour TV Mag, avant d'ajouter : "Personne ne nous a rien imposés en tout cas."