Yannick Noah fait son grand retour. Trois ans après Bonheur Indigo, le chanteur de 62 ans sort La Marfée, un nouvel album marquant un retour à ses racines et à son enfance. Invité au micro de Philippe Vandel ce lundi matin sur Europe 1, l'artiste et sportif franco-camerounais, grand vainqueur de Roland-Garros en 1983, se souvient des raisons qui l'ont poussé à mettre fin à sa carrière de sportif.
"30 ans, c'était un peu le début de la fin"
A l'époque, Yannick Noah avait seulement 30 ans. Et pourtant, tout le monde lui disait qu'il était "vieux", trop vieux pour continuer à jouer au tennis. "A 30 ans, j'étais sportif dans cette autre vie. Et à 29 ans et dix mois, on parlait de l'avenir. Et à 30 ans, tout d'un coup, on me disait 'Bon, c'est quand la retraite ?'", explique Yannick Noah dans Culture Médias. "Maintenant, les joueurs ont de plus en plus de longévité. Mais à l'époque, 30 ans, c'était un peu le début de la fin", souligne le chanteur à qui l'on demandait : " Qu'est ce que vous allez faire après ? Est-ce que vous allez ouvrir un magasin de sport ? Qu'est-ce que ça fait d'être vieux ?".
"Le regard des autres a une influence"
Après avoir célébré ses 30 ans, Yannick Noah a continué de jouer quelques semaines. Mais ces questions récurrentes, "à chaque sortie de match", l'ont vite découragé. "C'est marrant comment le regard des autres a une influence. Du coup, j'ai arrêté quelques mois après". Sans toutes ces questions, Yannick Noah aurait-il joué deux, trois voire quatre années supplémentaires ? "C'est possible", répond-il à Philippe Vandel. "A un moment, quand on me répétait 't'es vieux', ça commençait à rentrer à l'intérieur de moi". Au même moment, les enfants de Yannick Noah rentraient à l'école, ce qui lui donnait une raison supplémentaire de mettre un terme à sa carrière. "Je me retrouvais à voyager dix mois par an tout seul et ça m'a soûlé, je voulais être près des miens", conclut l'ancien tennisman, qui évoque donc un "concours de circonstances".