Accident mortel de car dans les Pyrénées : le chauffeur positif à la cocaïne, mis en examen et écroué
Le chauffeur de l'autocar accidenté dimanche 1er décembre à Porté-Puymorens a été testé positif à des traces de cocaïne, mis en examen et écroué, a indiqué samedi le parquet de Marseille.
Le chauffeur de l'autocar accidenté dimanche 1er décembre à Porté-Puymorens (Pyrénées-Orientales), faisant deux morts et plusieurs blessés, a été testé positif à des traces de cocaïne, mis en examen et écroué, a indiqué samedi le parquet de Marseille. Le véhicule roulait en outre sans contrôle technique obligatoire et son enregistreur de vitesse était désactivé, a précisé le parquet, dont le pôle accidents collectifs, à compétence interrégionale, est chargé de l'enquête.
Encore six personnes hospitalisées en France
L'accident est survenu sur une route de montagne à plus de 1.600 mètres d'altitude. En plus du chauffeur, Espagnol, l'autocar transportait 48 passagers, principalement des Espagnols et des Colombiens résidant en Espagne, qui effectuaient une excursion d'une journée entre Barcelone et le Pas de la Case, bourg d'Andorre réputé pour ses magasins de produits détaxés. Il se trouvait sur le chemin du retour quand l'accident est survenu.
"Sur l'ensemble des victimes, 32 ont été recensées comme ayant été hospitalisées en Espagne et 9 en France. Parmi les personnes hospitalisées en France, 6 le sont encore à ce jour", a précisé le parquet. L'ambassade de Colombie en France avait identifié en début de semaine les deux victimes décédées comme des ressortissantes de ce pays, installées en Espagne.
Le chauffeur mis en examen et placé en détention provisoire
L'enquête, confiée à la gendarmerie, a permis d'établir "que le bus, habituellement utilisé par le chauffeur, avait été maintenu en circulation en dépit de l'absence de contrôle technique obligatoire et que son chronotachygraphe, appareil destiné à enregistrer la vitesse et les temps de conduite, était désactivé", selon le communiqué du parquet.
"Par ailleurs, l'analyse toxicologique de prélèvements sanguins réalisés sur (le chauffeur) s'est révélée positive à la benzoylecgonine (BZE), principale métabolite de la cocaïne, ce qui permet de présumer de l'usage de cocaïne par le conducteur dans un temps proche de l"accident," poursuit le parquet.
Le chauffeur, âgé de 50 ans, a été présenté à un juge d'instruction et mis en examen pour "homicides involontaires et blessures involontaires (...) par conducteur, aggravés par la violation délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité et par l'usage de stupéfiants", ainsi que pour "mise en danger de la vie d'autrui". Il a été placé en détention provisoire.