Après le verdict du procès de Mazan, Gisèle Pelicot veut tourner la page malgré un avenir incertain
Le procès des viols de Mazan s'est conclu jeudi par la peine maximale pour Dominique Pelicot, mais des peines plus basses que celles réclamées par l'accusation pour ses 50 coaccusés, une décision que Gisèle Pelicot a affirmé "respecter". Ses enfants n'ont pas caché leur déception mais de son côté, Gisèle semble vouloir tourner la page.
Après quatre mois de débats, le procès des viols de Mazan s'est conclu jeudi par la peine maximale pour Dominique Pelicot, mais des peines plus basses que celles réclamées par l'accusation pour ses 50 coaccusés, une décision que Gisèle Pelicot a affirmé "respecter".
Dans une brève intervention après le verdict de la cour criminelle de Vaucluse, l'ex-épouse de Dominique Pelicot, 72 ans, véritable icône féministe depuis sa décision de refuser le huis clos à l'ouverture de ce procès hors norme, le 2 septembre, à Avignon, a aussi dit penser "aux victimes non reconnues" de violences sexuelles. Si les enfants Pelicot ne cachent pas leur déception, de son côté, Gisèle semble vouloir tourner la page.
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"Je n'ai jamais regretté cette décision"
Son assurance, sa paisibilité face à une nuée de caméras masquent à peine l'émotion d'une Gisèle Pelicot éprouvée par près de quatre mois d'audience où elle s'est parfois sentie insultée par les attaques de certains avocats de la défense. Mais elle retient aujourd'hui le sentiment du devoir accompli. "J'ai voulu, en ouvrant les portes de ce procès, que la société puisse se saisir des débats qui s'y sont tenus. Je n'ai jamais regretté cette décision. J'ai confiance à présent en notre capacité à saisir collectivement un avenir dans lequel chacun, femmes et hommes, puissent vivre en harmonie, dans le respect et la compréhension mutuelle", a-t-elle déclaré.
Gisèle Pélicot pourrait affronter un second procès
Avec les affiches, les slogans à son effigie, dans les ruelles d'Avignon, on mesure le symbole qu'est devenue Gisèle Pelicot. Mais quelle place souhaite-t-elle prendre par la suite dans ce combat ? Participera-t-elle à l'association créée par sa fille ? Elle ne s'est pas exprimée là-dessus, mais Gisèle Pelicot pourrait affronter un second procès si des accusés souhaitent faire appel. Il dispose de dix jours pour se prononcer. Certains s'y refusent, d'autres hésitent encore. Dominique Pelicot, le premier.