Publicité
Publicité

Procès des viols de Mazan : une quinzaine d'accusés font appel, des avocats jugent certaines peines «incohérentes»

Nina Pavan (correspondante à Marseille) - Mis à jour le . 1 min

Au moins une quinzaine d'accusés fait appel du verdict au procès des viols de Mazan, rendu le 19 décembre par la cour criminelle d'Avignon. Ces demandes d'appel ne sont pas une surprise, car plusieurs avocats de la défense avaient ouvertement critiqué la décision de la Cour.

Ce procès est devenu un symbole, celui de la lutte des violences faites aux femmes. 51 accusés avaient été condamnés le 19 décembre par la cour criminelle d'Avignon pour avoir violé Gisèle Pelicot. Les peines vont de trois ans de prison, dont deux avec sursis à 20 ans de réclusion criminelle. Mais au moins une quinzaine d'accusés fait appel du verdict. Ces demandes d'appel ne sont pas une surprise, car plusieurs avocats de la défense avaient ouvertement critiqué la décision de la Cour.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Des peines jugées incohérentes

La raison : des peines jugées incohérentes par de nombreux avocats de la défense comme Me Yannick Prat. Son client Simone M. est allé une fois chez les Pelicot et a été condamné à neuf ans de prison. Europe 1 avait interviewé l'avocat à la sortie du tribunal le 19 décembre dernier.

"Il y a un manque de cohérence qui est évident. Je vous donne un exemple : il y en a un qui a été pris avec des milliers de photos pédopornographiques. Il y est aussi allé une fois, il a pris huit ans. Peut être qu'un jury populaire sera mieux à même de comprendre et nous expliquer. Un magistrat sera mieux à même de l'expliquer aussi. Mais là, pour l'instant, je ne comprends pas", s'agaçait-il.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Jusqu'à lundi pour faire appel

Cet appel changera beaucoup de choses car le second procès qui devra avoir lieu d'ici l'année prochaine, se tiendra devant un jury populaire, ce qui n'était pas le cas de ce premier procès. Et il y a donc un risque pour les accusés d'écoper de peines plus lourdes.

Car, comme on le sait, l'affaire des viols de Mason a marqué l'opinion publique et Gisèle Pelicot a été érigée en icône de la lutte contre les violences faites aux femmes. Pour le reste des 51 accusés, ils ont jusqu'à lundi dernier délai pour décider ou non de faire appel.