Quintuple homicide près de Dunkerque : le suspect mis en examen pour assassinats et meurtres
L'homme qui s'est rendu à la gendarmerie samedi après-midi après le quintuple meurtre commis dans les environs de Dunkerque a été mis en examen pour assassinats et meurtres, annonce la procureure. Le suspect avait reconnu avoir tué successivement ces cinq personnes dans la journée.
Le suspect de la tuerie samedi dans le Nord, qui a fait cinq morts, a été mis en examen mardi pour "assassinat" pour ses trois premières victimes et "meurtre" pour les deux dernières, a annoncé mardi la procureure de Dunkerque. Paul D., un jeune homme de 22 ans sans emploi, s'était rendu samedi en fin d'après-midi à la gendarmerie de Ghyvelde, commune jouxtant la frontière belge où il vivait chez ses parents.
Il a reconnu avoir tué successivement le même jour un chef d'entreprise à Wormhout, puis deux agents de sécurité privée et enfin deux migrants de nationalité iranienne près de Dunkerque.
Le suspect licencié au début du mois d'octobre
"La qualification d'assassinat a été retenue par le parquet pour les trois premiers faits commis (...) et la qualification de meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime, a été retenue par le parquet pour les deux derniers meurtres", a déclaré la procureure de Dunkerque Charlotte Huet lors d'une conférence de presse.
Il y a encore des "questions nombreuses" sur son mobile et "aucune conclusion définitive ne peut être tirée à cette heure", a-t-elle prévenu. Mais "la première personne qui a été tuée à Wormhout était le dernier employeur du mis en cause" : ce chef d'entreprise de 29 ans, tué par balle devant son domicile, "avait licencié le mis en cause au début du mois d'octobre", a ajouté la procureure.
"Le mobile doit encore être approfondi"
De même, Paul D. avait "travaillé six mois pour l'entreprise qui employait les agents de sécurité qui ont été tués" ensuite à Loon-Plage, dans une zone portuaire près de Dunkerque, a-t-elle poursuivi. Le jeune homme n'a pas évoqué de "différend particulier" avec ces deux victimes âgées de 33 et 37 ans, mais un ressentiment "davantage tourné sur la direction" de leur entreprise, a précisé la procureure. "Le mobile doit encore être approfondi" concernant les deux derniers meurtres de migrants originaires du Kurdistan iranien, qui étaient âgés de 20 et 28 ans, selon Charlotte Huet.
Le bilan aurait pu être encore plus lourd : au moment de ces deux derniers meurtres, le tireur présumé "a pointé et dirigé son arme" vers deux autres personnes qui passaient par là en voiture, a souligné la procureure. Paul D. encourt la réclusion criminelle à perpétuité.