L’objectif à long terme est assumé : faire de la France et de l'Europe une terre d'islam. Comprendre : un territoire compatible avec la charia où pourrait être proclamé un califat, comme le signale Bertrand Chamoulaud, patron du renseignement territorial dans un entretien à nos confrères du Monde. Selon lui, le narcotrafic et le séparatisme islamiste constituent les deux risques majeurs pour la cohésion nationale.

Un discours victimaire

100.000 fidèles fréquenteraient ainsi, d’ores et déjà, des mosquées tenues par les Frères Musulmans. La confrérie est entrée aujourd’hui dans tous les milieux : sport, santé, éducation ou encore administration. La stratégie frériste est non-violente et sans exaction mais se montre très ferme sur l'idéologie.

Les Frères Musulmans brandissent systématiquement un discours victimaire en dénonçant un État soi-disant islamophobe dès lors d'une mosquée jugée séparatiste est fermée. Ces arguments s’imposent petit à petit en Belgique, considérée comme un laboratoire. Une sorte de base arrière en Europe, pour forcer le voile, refuser la mixité ou encore prescrire les vêtements islamiques tels que l’abaya.