L'affaire Benalla a relancé jeudi les demandes de création d'une commission d'enquête sur les incidents ayant émaillé le 1er-Mai à Paris, notamment des députés Insoumis, communistes et socialistes, se heurtant tous à une fin de non recevoir de LREM.
La réaction des forces de l'ordre avait fait polémique. La France Insoumise a rappelé, lors d'une conférence de presse, avoir réclamé une commission d'enquête "sur les conditions d'usage et de commandement des forces de l'ordre lors des événements survenus en marge de la manifestation parisienne". Comme plusieurs autres groupes, ils avaient fait cette demande après une polémique sur la réaction des forces de l'ordre et du gouvernement lors du traditionnel défilé, accusés de faiblesse par certains ou, au contraire, d'avoir sciemment laissé faire par d'autres pour jeter le discrédit sur le mouvement social.
Faire la lumière sur l'affaire Benalla. Jeudi, les députés LFI ont estimé qu'une telle commission permettrait notamment de "faire la lumière sur les responsabilités politiques et l'enchaînement" ayant conduit à ce que le collaborateur de l'Elysée Alexandre Benalla frappe un jeune homme le 1er mai, selon Ugo Bernalicis. "Qui a donné les ordres", quel rôle a eu le collaborateur dans la manifestation, le ministre de l'Intérieur était-il au courant, a notamment demandé cet ex-attaché d'administration du ministère de l'Intérieur.
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A sa suite, Eric Coquerel a affirmé que "si la justice n'a pas été saisie", c'est qu'Alexandre Benalla avait été "couvert", s'interrogeant sur son "rôle" dans la manifestation, et si Emmanuel Macron "ne va pas jusqu'à penser qu'il peut superviser le maintien de l'ordre". Affirmant que "la responsabilité du président de la République" est en cause, Alexis Corbière a également glissé à l'attention de la presse: "pour le coup, vous avez été utiles" en révélant cette affaire.
"Un déni" de démocratie, selon Gilles Le Gendre. Dans les couloirs de l'Assemblée, Gilles Le Gendre, un des vice-présidents du groupe LREM, a ensuite affirmé que le groupe majoritaire "ne souhaite pas de commission d'enquête parlementaire". "Il n'y a pas un député qui n'a pas été choqué par les images", a-t-il affirmé, tout en plaidant pour attendre les résultats de l'enquête de la justice et de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). "Quand vous voyez toutes les oppositions se lier depuis trois heures pour instrumentaliser cette affaire et bloquer le débat constitutionnel, il y a là un déni (de démocratie)", selon lui.