Le gouvernement et l'intersyndicale attendent beaucoup de ce 1er mai qui s'annonce comme une treizième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. En ce jour de fête du travail, l'appel des centrales à manifester devrait être particulièrement suivi. Et les 380 rassemblements qui pourraient voir le jour aux quatre coins du pays seront scrutés de près par toutes les parties.
Du côté de l'exécutif, on espère assister au dernier jour de contestation massive contre la réforme des retraites avant le retour au calme attendu. Les fameux 100 jours d'apaisement voulus par le président de la République. De l'autre côté, les syndicats abattent leur dernière carte et veulent réveiller la mobilisation tout en suscitant un regain de colère pour donner un nouveau souffle à la contestation alors que les manifestants sont de moins en moins nombreux à battre le pavé au fil des semaines.
Laurent Berger répondra à la main tendue du gouvernement
Devant l'usure générale des deux camps, des chiffres de mobilisation en baisse, mais aussi des ministres traqués par les syndicats dans la plupart de leurs déplacements, ce lundi 1er mai représente un nouveau tournant.
L'intersyndicale n'a toujours pas confirmé si elle accepterait, ou non, la prochaine invitation de la Première ministre pour tenter de renouer le dialogue et d'apaiser les tensions. Seul Laurent Berger, leader de la CFDT, a annoncé qu'il répondrait, dans tous les cas, à la main tendue du gouvernement.