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Louis de Raguenel, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Geoffroy Van der Hasselt / AFP , modifié à
La journée de mobilisation intersyndicale ce lundi 1er mai a été émaillée de violences à Paris et aussi dans d'autres villes du pays. Dans la capitale, près de 3.000 casseurs s'en sont pris systématiquement aux forces de l'ordre. Si la scène était anticipée, l'ampleur de la violence a surpris sur le terrain.

La mobilisation intersyndicale du 1er-Mai va laisser des traces dans plusieurs villes françaises. Comme à Paris, où l'on n'est pas passé loin de la catastrophe et du drame humain. Près de 3.000 casseurs s'en sont pris de manière systématique aux policiers, gendarmes mais aussi aux pompiers. Et une scène a davantage retenu l'attention. En milieu d'après-midi, des éléments perturbateurs jettent volontairement de l'essence au pied d'un immeuble, situé au-dessus d'une cuve de gazole.

Alors que le feu prend, les policiers craignent une explosion. Les flammes commencent à lécher les parois du bâtiment, des personnes sont prises au piège sur le toit et les pompiers sont appelés en urgence. Mais face à l’hostilité des casseurs, il est finalement décidé d’envoyer un canon à eau de la police. La catastrophe est évitée de peu.

Un sujet devenu politique

À plusieurs reprises dans la journée, les forces de l’ordre font face à des ultras, très aguerris, qui utilisent des tactiques quasi-militaires pour tenter d’isoler des groupes de policiers. "Sans renfort, on était mort", confie l'un d'eux à Europe 1. La tenue ignifugée d’un policier ayant reçu un cocktail Molotov ne lui a d’ailleurs pas empêché d’être grièvement brûlé aux mains et au visage. Ailleurs, des violences ont également éclaté. À Angers, les portes de la mairie ont été attaquées à la barre de fer. Ou encore à Nantes, un incendie a été déclenché dans le parking du conseil départemental.

La leader du Rassemblement national Marine Le Pen a d'ailleurs rapidement réagi. "Nous ne sommes plus face à des violences, mais face à des tentatives d’assassinat contre les forces de l’ordre", a-t-elle déclaré. Autant dire que le sujet n’est plus seulement sécuritaire, il est désormais aussi politique.