A trois jours du second tour des cantonales, les dés semblent jetés à Marseille. Alors que le Front national se maintient dans tous les cantons de Marseille, majoritairement face au Parti socialiste, les partisans de droite avouent, sans complexe, vouloir voter pour le candidat frontiste dimanche prochain. Leur principale motivation ? Contrer le parti socialiste.
Pas question pour une majorité de militants UMP de voter pour le candidat socialiste, à l’image de Michèle, rencontrée par Europe 1. Encartée depuis la création du parti, elle a décidé, a-t-elle expliqué, de glisser un bulletin FN dans l’urne dimanche pour ne pas voter pour "un proche de Jean-Noël Guérini", l’actuel président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, qu’elle qualifie de "malhonnêteté incarnée". Et ce, même si, l’assure-t-elle, elle n’a jamais cautionné les idées frontalistes.
"Ce sera plus contre le PS plutôt que pour le FN" :
D’autres partisans de droite mettent en avant la lutte contre l’insécurité et la violence. C’est le cas notamment de Bernard qui se dit "écoeuré de la politique actuelle", au micro d’Europe 1. Il estime qu’aujourd’hui "Marseille devient dramatique. Je me suis fait agresser et on a du mal à sortir sans crainte". C’est pourquoi, justifie-t-il, il sera "obligé de voter FN pour montrer, encore une fois, (son) mécontentement".
Certains affirment cependant que les résultats de dimanche seraient peut-être différents si le vote blanc avait de la valeur.