"On mène une campagne pour me salir". Delphine Batho s'est défendue mercredi d'habiter un logement social de la ville de Paris. Porte-parole de François Hollande, elle reconnaît louer au bailleur RIVP un logement "intermédiaire" et assure qu'elle paie un surloyer.
Selon les informations ressortie par lemonde.fr, la députée PS des Deux-Sèvres refuse de quitter ce logement du parc social situé dans le XIXe arrondissement, d'une superficie de 108 m2 et loué 1.524 euros par mois, soit environ 30% au-dessous des prix du marché.
Batho : "je respecte la loi"
On mène campagne pour me salir ? Cela ne m'intimide pas !— Delphine Batho (@delphinebatho) March 21, 2012
Delphine Batho avait été destinataire en 2009, en même temps que Jean-Pierre Chevènement et l'ex-ministre de la ville Fadela Amara, d'une lettre de la RIVP (régie immobilière de la ville de Paris) les invitant "par déontologie et exemplarité" à quitter leur logement, étant donné qu'ils occupent ou occupaient à l'époque des mandats importants.
"La lettre avait été envoyée à l'automne 2009 et depuis les trois impétrants nous ont répondu qu'ils ne quitteraient pas leur logement", a expliqué à la RIVP.
Aujourd'hui, elle dépasserait les plafonds
Delphine Batho insiste : "J'habite un quartier populaire et je n'ai pas de patrimoine. Je respecte la loi et c'est à mon initiative que je paye un surloyer alors que rien ne l'exige". La porte-parole du candidat socialiste à la présidentielle a aussi rappelé qu'elle touche une indemnité parlementaire de 5.275,18 euros net mensuels, et qu'après son élection comme députée en 2007, elle avait demandé à payer ce surloyer, ce qu'a confirmé la RIVP.
Toutefois, si elle postulait à ce jour à un tel logement du parc social, "elle n'y serait sûrement pas éligible", ont affirmé plusieurs sources à la RIVP, à cause des plafonds de ressources qu'elle dépasse.
Interrogée en novembre dernier sur Europe 1, Delphine Batho s'était agacée de la question sur son logement, indiquant déjà que son logement n'était pas "social" mais intermédiaire et qu'il était de son droit de ne pas vouloir changer "de vie" et "de quartier".
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