Rama Yade, qui a rejoint le Parti radical de Jean-Louis Borloo, estime que l'Afrique ne devrait pas être "un terrain de jeu pour des intermédiaires" tel Robert Bourgi, dans un entretien publié par Le Parisien-Aujourd'hui en France.
Interrogée sur les révélations de cet avocat qui affirme avoir transporté des mallettes d'argent versé notamment à Jacques Chirac et Dominique de Villepin, l'ancienne ministre se dit frappée qu'"encore une fois, l'Afrique trinque".
"L'Afrique n'est pas un terrain de jeu pour des intermédiaires dont on ignore ce qui les motive", déclare-t-elle dans cet entretien. "L'Afrique n'a pas besoin d'intermédiaires", insiste-t-elle en soulignant que "les Africains sont assez grands pour échanger d'égal à égal, directement, avec nous" et que "la France a d'excellents diplomates" pour faire ce travail.
Elle indique qu'elle "n'a ni vu ni entendu parler" du système des valises de billets (quand elle était au gouvernement), mais reconnaît que "cinquante ans de Françafrique, ça ne se remet pas en cause d'un coup"."La politique des petits pas est raisonnable. Mais j'ai une certaine impatience: les peuples africains ne peuvent plus attendre, il faut s'engager vers un nouveau type de partenariat, transparent et d'égal à égal", juge-t-elle.
Par ailleurs, elle félicite le président Nicolas Sarkozy pour son intervention en Libye. "On peut dire que j'en ai rêvé et qu'il l'a fait! Il a mené une guerre juste et la France est belle comme cela".