Le cofondateur de Bygmalion Bastien Millot a été entendu en garde à vue vendredi dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de favoritisme à la mairie de Menton, dans les Alpes-Maritimes, selon une source policière. Il en est ressorti libre quelques heures plus tard.
Le député-maire UMP de Menton Jean-Claude Guibal a également été entendu vendredi dans le cadre de cette enquête, a précisé la source. En sa qualité de député protégé par une immunité, Jean-Claude Guibal a été convoqué en audition libre. Les deux hommes ont été entendus quelques heures.
La réaction de Millot. "J'ai été placé en garde à vue de 10h15 à 12h15, ça vous montre le volume du dossier et mon implication", a ironisé Bastien Millot à l'issue de sa garde à vue. L'ancien président de Bygmalion, aujourd'hui avocat, a précisé qu'il n'avait "pas réalisé" personnellement "la prestation de la mairie de Menton" au centre de l'enquête. "C'est un dossier pour un montant de 15.000 euros. Si la société ne s'appelait pas Bygmalion on n'en parlerait même pas", a commenté Bastien. Millot. "Il faut faire attention aux emballements médiatiques autour d'un nom devenu un nom générique pour l'UMP. Il ne faut pas mélanger toutes les affaires et tous les protagonistes", a-t-il ajouté.
Guillaume Peltier entendu jeudi. C'est dans ce même dossier que Guillaume Peltier, ancien vice-président de l'UMP, et Guy Alvès, patron de Bygmalion, avaient eux aussi été entendus par les enquêteurs jeudi. A leur sortie de garde à vue, aucune charge n'avait été retenue contre eux.
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Soupçons de favoritisme. Une plainte pour délit de favoritisme et prise illégale d'intérêts avait été déposée en décembre 2012 après la décision du député-maire UMP de Menton, Jean-Claude Guibal, de commander un "audit de communication accompagné de recommandations stratégiques" à Bygmalion et de demander une "évaluation", un "accompagnement" et un "suivi des politiques publiques municipales" à Com1+, une société spécialisée dans le conseil en relations publiques et la communication fondée par Guillaume Peltier.
Dans un communiqué diffusé jeudi, Jean-Claude Guibal s'était dit "serein" quant à l'enquête en cours, se contentant de souligner qu'il n'avait "pas de commentaire à faire, sinon que les enquêteurs font leur travail. Et qu'ils ont à le faire, une fois encore, à la suite d'une plainte déposée par les mêmes opposants politiques, élus PS de notre ville".