Ce n’est pas un grigri, mais presque. Pour sa conférence de presse, jeudi à l'Elysée, François Hollande s’appuiera sur le pupitre utilisé lors des commémorations du 6 juin dernier en Normandie. Un membre de son équipe commente : "plus grand, plus large, plus solide, c’est le grand pupitre". Plus solide, espérons-le, puisque lors de la dernière conférence de presse présidentielle, en janvier, le pupitre avait menacé de s’effondrer sur le côté, et c’est le chef de l'Etat qui l’avait soutenu avec sa main pendant deux heures…
Audience : l’Élysée a fait ses comptes. Autre signe que l’Elysée ne veut, cette fois, rien laisser au hasard : l'intérêt presque scientifique porté aux audiences télé. L’horaire de début de la conférence de presse a été repoussé d’une heure (17 heures au lieu de 16 heures) parce qu’il y a plus de monde devant le poste en fin d'après-midi. Et l’Élysée table sur des chiffres précis : 2 millions de téléspectateurs à 17 heures, 4 millions à 18 heures.
>> LIRE AUSSI - L'"offensive médiatique massive" du gouvernement
C’est pourquoi les équipes du président espèrent bien que les inévitables questions sur la politique nationale et la vie privée seront posées au début, afin que l’international, terrain plus flatteur pour François Hollande, arrive à la fin de la conférence, quand l’audience sera la plus forte.
Un propos liminaire. Comme d'habitude, François Hollande tiendra un propos introductif avant les questions des journalistes. Pour le préparer, il a reçu ces derniers jours des élus de terrain qu’il a questionné sur trois thèmes qui lui sont chers : la jeunesse, les quartiers populaires et les questions du vieillissement et de la dépendance.