Le Conseil de Paris a adopté lundi le budget supplémentaire 2011 prenant notamment en compte de nouvelles dépenses sociales, des investissements et les versements liés à l'application des règles de péréquation financière entre collectivités.
Côté dépenses, Paris intègre au budget les versements au fonds de péréquation (les communes riches abondent un fonds commun redistribué aux communes pauvres) plus importants que ce que prévoyait le budget initial. La Ville intègre aussi à son budget 77 millions d'euros de nouvelles dépenses sociales dont 62 pour l'aide sociale à l'enfance, 2 pour le fonds de solidarité logement et 1,35 pour l'hébergement d'urgence. La partie recettes correspond à des "ajustements techniques" comme les 230 millions d'euros qui sont un report de crédits du budget 2010, et l'excédent de recettes de 32 millions d'euros de la Zac Bercy.
En ouvrant le débat, le maire de Paris, Bertrand Delanoë a critiqué "le désengagement de l'Etat" à Paris, notamment en matière d'action sociale. "Paris fait avec ses moyens mais elle le fait seule (...) Où est l'Etat?", a-t-il demandé. Jean-François Lamour, président du groupe UMPPA au Conseil, a affirmé de son côté qu'au contraire les contributions budgétaires de l'Etat avaient augmenté et a critiqué un manque de transparence et de sincérité des comptes.