"Ce sera un moment intéressant, c'est un rendez-vous de vérité entre nous". A trois jours du duel télévisé qui l'opposera à son rival François Fillon pour la présidence de l'UMP, le député-maire de Meaux semble attendre la soirée avec impatience. Et préférer la prudence jusque là.
Interrogé sur la question de savoir si François Fillon ferait un "bon président de l'UMP", Jean-François Copé a balbutié une réponse quelque peu alambiquée : "On est l'un et l'autre concurrents aujourd'hui, mais on a évidemment chacun des choses qui nous rassemblent et des choses qui font notre différence (…) Par définition, François Fillon a des qualités mais je vois, moi aussi, le projet qui est le mien", a rappelé le secrétaire général de l'UMP.
A propos de l'UDI, la formation politique de Jean-Louis Borloo, et le risque de "débauchage" d'élus UMP, Jean-François Copé a simplement glissé qu'il aurait à cœur de "rassembler".
Copé veut rassembler
"Ce que je souhaite de tout coeur, c'est qu'une fois l'élection interne de l'UMP terminée, nous soyons rassemblés, et je travaillerais de toutes mes forces, si je suis élu, pour que l'on n'oublie pas que c'est à l'intérieur de l'UMP que toutes les sensibilités sont présentes", a-t-il ajouté. "C'est d'ailleurs tout l'intérêt des motions que j'ai voulu et qui sont en train de montrer toutes leurs forces avec des personnalités comme Jean-Pierre Raffarin, Luc Chatel qui viennent porter une dynamique", a-t-il souligné.
"Le pire du pire pour notre famille politique, c'est le retour au RPR-UDF, c'est à dire ces querelles fratricides entre hommes et femmes de grands talents qui ont conduit à quatorze ans de Mitterrandisme", a conclu le député de Seine-et-Marne.