La méthode choisie par le gouvernement pour régler les dossiers chauds de l'été a été au centre des joutes politiques de la semaine. Morceaux choisis.
Dati est contre les attaques. La méthode Montebourg sur le dossier PSA n'est pas du goût de l'ex-garde des Sceaux, Rachida Dati. "Qu'un ministre de la République puisse porter des accusations aussi violentes à l'encontre de ces dirigeants (du groupe automobile) et de ses actions est irresponsable", a estimé lundi la députée européenne, invitée d'Europe 1.
Bachelay prône le dialogue…ferme. Le député socialiste, Guillaume Bachelay est un adepte de la main de fer dans un gant de velours. La politique menée par le gouvernement dans le dossier PSA lui plaît. "La méthode, c'est le dialogue ferme", a-t-il fait valoir mardi sur Europe 1. "Le dialogue, parce qu'il faut se parler. Ferme, parce qu'il faut se dire les choses franchement", a-t-il ajouté. Le "laisser-faire", Guillaume Bachelay est contre.
Chatel, le redresseur de torts. Des créations de postes, une revalorisation de rentrée scolaire, ce n'est pas la bonne façon de construire l'école de demain pour Luc Chatel, ancien ministre de l'Education nationale. "C'est de la démagogie de penser que la seule réponse éducative à apporter réside sur la quantité", assure-t-il mercredi sur Europe 1. La gauche se conduit mal en faisant "un chèque en blanc à une catégorie de ménages".
Jospin joue au Suisse. La concertation. C'est la méthode de référence pour le président Hollande et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Fraîchement installé à la tête de la commission pour la rénovation de la vie politique, l'ex-Premier ministre socialiste a assuré jeudi qu'il existe dans ce pays "des politiques qui ne sont pas dans un esprit partisan".
Du donnant donnant pour Montebourg. Au centre des critiques sur le plan auto qu'il a dévoilé cette semaine, Arnaud Montebourg a mis les points sur i. Après le "gagnant gagnant" de Ségolène Royal, Arnaud Montebourg assure que dans ses discussions avec Peugeot, le système du "donnant donnant" sera de mise.
Sapin et la "foudre". Michel Sapin et Arnaud Montebourg ne sont pas de la même génération. Et parfois la conception de faire de la politique diverge. Interrogé sur RTL, le ministre du Travail est questionné pour savoir s'il est chargé d'encadrer la "fougue" du ministre du Redressement productif. Michel Sapin répond dans un lapsus : "nul ne voudra encadrer la foudre" d'Arnaud Montebourg. Entre la "foudre" et la "fougue", la méthode diverge.