L'INFO. Quand les journalistes lui demandent s'il a pris l'air, il sourit. En Chine, Jean-Marc Ayrault semble avoir remis son Ying et son Yang en place. "Ce voyage m'a conforté", a reconnu le Premier ministre de lui-même, dimanche, après avoir passé quatre jours dans l'Empire du milieu, officiellement pour enrichir les relations économiques et la coopération nucléaire civile avec la France.
"La zénitude, très bonne vertu". Après avoir été applaudi par des étudiants de l'université de Wuhan, signé un appétissant contrat d'exportation de charcuterie, promu le nucléaire français et avoir été reçu "plus longtemps que prévu" par un président chinois qu'il juge "très lucide", le chef de gouvernement est remonté à bloc. Pas de doute, son voyage chez le "Géant qui sommeille" a été une réussite, tant économique que personnelle. "J'ai pris des notes avec le petit crayon chinois qu'on m'a donné", se réjouit même Jean-Marc Ayrault du cadeau de la présidence chinoise.
"Il est très en forme", résume au Parisien un socialiste de la délégation, à l'issue du voyage. Ayrault revient "grisé par sa parenthèse chinoise", juge également l'envoyé spécial du Figaro. "La zénitude (terme employé par un journaliste qui l'interrogeait, ndlr) est une très bonne vertu. Il faut qu'elle soit partagée. Il y a des périodes comme cela où elle ne l'est pas assez", a même philosophé Jean-Marc Ayrault dimanche.
Halte au french bashing. Tout ressourcé, le Premier ministre s'est permis une petite mise au point au sujet des critiques lancées à son encontre, à plus de 8.000 kilomètres de Pékin. "On sait où on va et on sait comment on y va", a-t-il tranché. "Le Ayrault bashing, le Hollande bashing, on est habitués, mais le France bashing, c'est agir contre son pays", a lui-même critiqué Jean-Marc Ayrault. "La France mérite qu'on soit fiers", a insisté le chef de gouvernement. "La France est en train de se redresser comme une grande nation en Europe", brandit-il contre "le discours décliniste" des voix l'opposition. "Ceux qui s'avancent trop précipitamment reculeront encore plus vite", pourraient, toutefois, lui rétorquer ces dernières, citant le penseur chinois, Mencius.
>> Comme le détaille l'éditorialiste d'Europe1 Axel de Tarlé, cette visite a avant tout permis la signature d'un beau contrat pour la charcuterie française :
Chine : La charcuterie est notre avenirpar Europe1fr