L'INFO.L'attentat qui a frappé Charlie Hebdo, mercredi, a soudé la communauté nationale, massivement descendue dans la rue dans la soirée. La classe politique est également unie dans ce moment tragique. François Fillon était jeudi matin l'invité d'Europe 1 : "c'est un acte de guerre auquel on a assisté. On est en face d'une nouvelle période. J'ai fait plusieurs déplacements dans le Moyen-Orient ces derniers mois et on sent monter cette mobilisation de l'intégrisme musulman contre notre modèle de société. Dans une situation de guerre comme celle-là, la première réponse, fondamentale, c'est l'unité nationale. C'est la meilleure façon de montrer aux terroristes qu'ils ne réussiront pas à mettre à genou une société démocratique comme la notre."
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Une unité qui se manifeste par "un soutien au gouvernement et au président de la République, en souhaitant qu'il prenne les initiatives énergiques nécessaires, ce qu'il a fait. La deuxième réponse, c'est un durcissement des conditions de la lutte anti-terroriste. La troisième réponse est sur le long terme, c'est l'éradication du virus intégriste de la société française", poursuit Alain Juppé.
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"N'importe quel symbole de notre société démocratique peut être une cible". L'ancien Premier ministre a également tenu à alerter les Français sur la possibilité de voir ce genre d'attentat se répéter à l'avenir : "il ne faut pas que les Français pensent que c'est parce que Charlie Hebdo publiait des caricatures qui choquaient les intégristes musulmans qu'il était la seule cible ! Demain matin, n'importe quel symbole de notre société démocratique peut être une cible. La menace va durer, parce qu'il y a des forces considérables qui se sont organisées depuis des années et des années, qui montent en puissance, avec des moyens financiers et qui sont maintenant soutenues par des groupes qui ont des territoires sous leurs coupes. On est en face d'une situation dangereuse."
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"Ce que veulent les terroristes, c'est nous diviser". Mercredi soir, les Français sont descendus massivement dans la rue pour marquer leur colère et dire que la liberté d'expression était une valeur chère à leur cœur. Samedi, une marche républicaine silencieuse sera organisée : "bien sûr que j'y participerai. C'est la place de tous les responsables publics, et je souhaite qu'il n'y ait pas de voix discordantes. C'est un symbole. Ce que veulent les terroristes, c'est nous diviser et importer chez nous le climat de guerre civile qu'ils créent partout où ils sont implantés. La meilleure réponse c'est donc l'unité totale de la nation."
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Fillon : éradiquer le "virus intégriste de la...par Europe1fr