L’INFO. A chacun ses préoccupations. Alors que Jean-François Copé se débat avec ses ennuis personnels, François Fillon, lui, imagine déjà les actions de la droite en cas de retour au pouvoir en 2014. L’ancien Premier ministre a ainsi déclaré, dans une interview mardi dans La Croix, vouloir restreindre les possibilités d'adoption par les couples homosexuels sans abroger pour autant le mariage.
"Réintroduire une distinction entre le mariage hétérosexuel et l'union homosexuelle". Contrairement à nombre de cadres de l’UMP, le député de Paris s’est dit opposé à l'abrogation de la loi sur le mariage pour tous et "le retour pur et simple à la situation antérieure", car cette option "aboutirait à une nouvelle fracture de la société française qui n'est pas souhaitable".
En réécrivant le texte de la loi, "l'idéal serait de réintroduire une distinction entre le mariage hétérosexuel et l'union homosexuelle avec une égalité des droits excepté les droits sur la filiation. Les adoptions par les couples homosexuels et hétérosexuels ne peuvent être placées sur le même plan. Les possibilités d'adoption par les couples homosexuels doivent être restreintes", a-t-il dit.
"Une pause sur les questions de société". Quant à la PMA, qui hérisse le poil de toute l’opposition (ou presque), l’ancien Premier ministre se dit "pas favorable à ce que la loi autorise la possibilité de procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples homosexuels", une pratique qui doit être "réservée aux couples hétérosexuels dont l'infertilité est diagnostiquée". Si la droite revient au pouvoir, "notre première mission ne sera pas d'attiser ces divisions mais au contraire d'apaiser et de rassembler", ajoute encore le député de Paris qui préconise "une pause sur les questions de société", le mariage, la famille ou la fin de vie.