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Guerre en Ukraine, fonctionnaires, Bruno Retailleau... François Fillon accorde un entretien fleuve à «Valeurs actuelles»

Europe 1 avec AFP . 2 min
François Fillon (Archives).
François Fillon (Archives). © Jean-Francois MONIER / AFP

Dans une interview fleuve accordée à "Valeurs actuelles", l'ancien Premier ministre François Fillon réapparait fidèle à ses convictions droitières, en évoquant divers sujets comme la guerre en Ukraine, la suppression de 500.000 postes de fonctionnaires ou encore son soutien à Bruno Retailleau.

Critique de l'attitude des Européens sur la Russie, suppression de 500.000 postes de fonctionnaires ou soutien à Bruno Retailleau... Après des années de disette médiatique, François Fillon réapparait fidèle à ses convictions droitières dans une interview fleuve à Valeurs actuelles.

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Zelensky, "pas le héros irréprochable magnifié par les Européens"

Si l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2012 concède que la Russie "a commis une faute" en déclenchant la guerre en Ukraine, ce sont avant tout les Européens et le président ukrainien qui sont la cible de ses critiques. "Les Russes n'attendent plus rien de l'Europe avec laquelle les relations resteront durablement compromises", déplore François Fillon, auditionné en 2023 à l'Assemblée sur ses liens avec Moscou et sa présence passée au sein de conseils d'administration de multinationales russes.

"Les rodomontades inefficaces des Européens, l'accumulation jusqu'à l'absurde des sanctions, l'inutile inculpation de Vladimir Poutine" par la Cour pénale internationale, "tout a été fait pour rendre définitive la rupture avec la Russie", estime-t-il.

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Quant au président ukrainien Volodymyr Zelensky, "il n'est pas le héros irréprochable magnifié par des Européens auxquels il procure le frisson d'un combat pour la liberté par procuration. Il a sa part de responsabilité dans le déclenchement de la guerre et il refuse aujourd'hui d'arrêter une guerre qu'il ne peut pas gagner", juge l'ancien locataire de Matignon.

François Fillon met en garde contre une "austérité insupportable"

Sur le plan intérieur, l'ex-candidat de la droite à la présidentielle de 2017 maintient "ses convictions sur l'urgence vitale d'un effort de redressement national". "Si j'ai été sans doute un peu trop pessimiste en 2007 (où il avait parlé d'une France "en faillite", ndlr), l'heure de vérité finira forcément par sonner et avec elle une austérité insupportable", prévient-il.

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Il reprend ses propositions choc de 2017 comme "la suppression de 500.000 emplois publics en cinq ans". "Cette réduction est indispensable pour des raisons budgétaires directes, mais aussi pour diminuer la pression publique sur la société. Les Français n'ont pas besoin qu'on s'immisce dans tous les aspects de leur vie privée", juge-t-il.

Pour fédérer "un courant de pensée de droite à la fois libéral et conservateur, patriote et européen", il plaide pour son ancien bras droit, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau qui "possède ces qualités". "Il n'a jamais fait de compromis avec ses convictions et il a toujours agi avec un sens aigu de l'intérêt général", assure-t-il.

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François Fillon n'est en revanche pas interrogé sur l'affaire des emplois fictifs de sa femme qui avait plombé sa campagne en 2017. La cour d'appel de Paris doit réexaminer le 29 avril les sanctions qui lui ont été infligées: quatre ans d'emprisonnement, dont un ferme, 375.000 euros d'amende et dix ans d'inéligibilité.