Le Parti socialiste corse a accusé dimanche l'UMP locale d'avoir fait voter à la présidentielle des électeurs décédés à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud), ce que le parti de Nicolas Sarkozy a aussitôt contesté en parlant de simple incident. Le PS dit avoir porté une réserve concernant les votes matérialisés par deux signatures inscrites sur le registre d'émargement du bureau centralisateur n°1, présidé par le maire Georges Mela (UMP), au motif que les personnes correspondant à ces signatures étaient décédées.
"J'ai été alerté vers 10h30 qu'un assesseur de Nicolas Sarkozy avait émis ces paraphes. L'assesseur du PS s'est aperçu que les deux électeurs étaient décédés et que c'était donc deux faux. Nous le mentionnerons sur le procès-verbal", a dit Jean-Marc Ciabrini, mandataire de François Hollande en Corse.
Le représentant local du candidat socialiste a immédiatement avisé le service des élections de la préfecture de Corse, mais aussi Daniel Vaillant, en charge pour le parti socialiste de contrôler le bon déroulement du scrutin. "Si cela est une fraude ponctuelle, les deux votes seront annulés, sinon le conseil constitutionnel tranchera", a dit Jean-Marc Ciabrini, stigmatisant des ""pratiques d'un autre âge".
Suivez le second tour de l'élection présidentielle en direct sur Europe1.fr en cliquant ici.