Après un vif échange avec Charles de Courson, le président de la commission d'enquête sur l'affaire Cahuzac, Pierre Moscovici a souligné que la commission devait agir "collectivement" :"Ce que je crois très important, c'est que la commission d’enquête, collectivement - parce qu’elle n’a pas qu’un président, elle a une trentaine de membres - puisse tire les leçons de tout ça", a déclaré le ministre de l'Economie invité mardi matin sur Europe 1.
Pierre Moscovici a été entendu mardi dernier par la commission d'enquête sur son rôle joué lors de l'affaire Cahuzac alors qu'il était ministre de tutelle de Jérôme Cahuzac. Charles de Courson a, de son côté, accusé le gouvernement d'avoir été au courant de l’existence du compte caché de l’ancien ministre du Budget avant les aveux de ce dernier. Le ministre de l'Economie a répondu vendredi par une lettre à Charles de Courson.
"Je n’ai aucune intention de polémiquer avec le président de la commission d’enquête", a déclaré Pierre Moscovici mardi matin. "Je crois simplement qu'il serait prudent, qu'il serait aussi convenable qu’il attende que cette commission ait achevé ses travaux et qu'il tienne compte aussi du jugement de ses pairs, c'est mieux."
"Je ne suis plus en colère puisque je me suis exprimé", a assuré le ministre avant de poursuivre néanmoins : "il est étrange que des propos qui ont été tenus le 5 avril, donc avant la commission d'enquête, soient inchangés après trois mois d’enquête et qu’on ne tienne aucun compte des déclarations que tel ou tel peut faire, en l’occurrence moi-même. Point."
Jérôme Cahuzac doit être à nouveau entendu mardi par la commission d'enquête.