La politique économique ? Pour Martine Aubry, "il y a des inflexions à faire"

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VIDÉO - Au micro d'Europe 1, dimanche, la maire socialiste de Lille est sortie de son silence.

Ses prises de parole sont rares, mais Martine Aubry est (un peu) sortie de sa réserve, dimanche sur Europe1, au micro de Patrick Roger dans le cadre d'une émission en direct de la braderie de Lille. L'encadrement des loyers, la politique économique du gouvernement, le livre de Valérie Trierweiler, le départ de Thomas Thévenoud... la maire de Lille a distillé ses points de vue, et ses cartons rouges. Florilège...

La politique économique ? "Des inflexions à faire". "Je ferai des propositions dans les semaines qui viennent, notamment sur la politique économique", a indiqué la maire de Lille sur Europe1. "Il y a des inflexions à faire dans la politique économique pour que la croissance revienne. Il faut réduire les déficits sans casser la croissance", a précisé Martine Aubry sur notre antenne.

La maire de Lille a ainsi évoqué l'aide aux entreprises "qui en ont besoin : les artisans, les commerçants, les PME, les entreprises qui sont soumises à la concurrence internationale sans casser la demande". A l'inverse, selon Martine Aubry, "on n'a pas besoin d'aider les banques, par exemple, qui, elles, ne sont pas dans la concurrence internationale. On n'a pas besoin non plus d'aider les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation", a-t-elle argumenté.

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Voter la confiance à Valls ? "Je ne suis pas députée". Questionnée sur le vote de confiance envers le Premier ministre qui se tiendra à l'Assemblée le 16 septembre prochain, la maire de Lille, parfois présentée comme proche de la ligne des frondeurs, a botté en touche en faisant valoir qu'elle n'avait pas à se prononcer, n'ayant pas de siège à l'Assemblée.

Valérie Trierweiler ? "Une femme blessée, qui veut blesser". Interrogée sur le livre de Valérie Trierweiler, la maire de Lille a refusé de s'attarder évoquant simplement l'ouvrage d'une "femme blessée et qui veut blesser". "On se grandirait à ne pas en parler trop", a-t-elle dit.

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L'encadrement des loyers ? "Je souhaite garder des classes populaires dans ma ville". Martine Aubry a salué la décision de Manuel Valls de finalement accepter l'encadrement des loyers à Lille. Dans un premier temps, Manuel Valls avait annoncé que l’encadrement des loyers ne serait appliqué qu’à Paris ce qui avait provoqué la colère de Martine Aubry. Peu après le Premier ministre faisait machine arrière en indiquant : "nous souhaitons que Lille, malheureusement reconnue comme la troisième ville la plus chère de France, puisse également encadrer ses loyers.

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Thomas Thévenoud ? "Il doit quitter son siège de député". Le secrétaire d’État qui s'est soustrait au fisc aurait dû quitter le gouvernement de lui-même, a estimé Martine Aubry au micro d'Europe 1. Soulignant que ThomasThévenoud avait fait partie de la commission sur la transparence, et qu'il avait critiqué l'attitude de Jérôme Cahuzac et ses comptes à l'étranger, Martine Aubry a haussé le ton. "Lui, il a un problème, donc il faut qu'il s'en aille" de l'Assemblée nationale, a lancé la maire de Lille, applaudie à ce moment-là par le public de l'émission en direct de la braderie de Lille.

"Quand on pense que tous les Français aujourd'hui ont reçu leur feuille d'impôt et se demandent pour certains comment ils vont les payer, et qu'on nous explique qu'un député n'a pas fait de déclaration, et qu'il dit 'ah mais j'ai oublié', enfin c'est invraisemblable", s'est-elle emportée.

"Je suis vraiment en colère contre cela, on a eu déjà plein de cas, à droite à gauche c'est pareil, je trouve que c'est insupportable. Il faut condamner fermement ces personnes, et rappeler ce que font la quasi-totalité des élus en France, c'est-à-dire un travail au service des habitants et de l'intérêt général", a conclu Martine Aubry.