Cécile Duflot a tranché. La secrétaire nationale d'EELV annonce mercredi, dans une interview au Parisien, qu'elle sera candidate aux législatives de 2012 à Paris. Une candidature attendue. Le 9 novembre dernier, Cécile Duflot annonçait en effet qu'elle se présenterait dans le Val-de-Marne, son département actuel, ou à Paris.
"J'aime Paris"
Affichant sa préférence pour Paris, elle sera donc candidate dans la 6e circonscription de la capitale, une circonscription plutôt populaire, à cheval sur le 11e et le 20e arrondissement et détenue par la députée socialiste Danièle Hoffman-Rispal depuis 2002.
"Les militants m'ont donné envie de cette aventure parisienne. J'aime Paris et je sais que la parole des écologistes y est fortement attendue", a-t-elle déclaré au Parisien, mettant fin au secret de polichinelle.
Bertrand crie au "parachutage"
Une candidature qui, au lendemain d'un accord douloureux avec le PS et EELV, ne ravit cependant pas la majorité socialiste à la tête de la municipalité. L'accord global entre le PS et les écolos prévoit, en cas de victoire de la gauche, une coalition des deux formations à l'Assemblée. EELV a parlé d'un accord portant sur plus de 60 circonscriptions qui lui seraient réservées avec "25 à 30 députés" en cas de victoire de la gauche et "15 en cas de défaite".
A la faveur de cet accord, Cécile Duflot compte se présenter à Paris. Une candidature vivement critiquée par le maire de la ville. Ce dernier s'est en effet montré hostile à tout "parachutage d'une candidature pour des raisons totalement étrangères aux enjeux du prochain scrutin national", visant, sans la nommer, la patronne d'EELV.
"Ça me fait sourire"
De son côté, Martine Aubry a apporté son soutien à Cécile Duflot. Soucieuse d'apaiser les tensions, le première secrétaire du PS a rappelé que la patronne d'EELV est élue de Villeneuve-Saint-Georges. "Venir du Val-de-Marne vers Paris, ça n'est pas un parachutage", a-t-elle corrigé.
Un argument repris par la principale intéressée : "Quant au parachutage, ça me fait sourire. Il suffit de prendre le RER et le bus pour aller de Villeneuve-Saint-Georges", sa ville d'origine dans le Val-de-Marne, "à Paris!", a-t-elle rétorqué.