Le second tour des départementales a lieu dimanche, mais François Hollande prépare déjà la suite. Le chef de l'Etat a déjeuné mardi à l'Elysée avec Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry. C'est lui qui a lancé l'invitation à la maire de Lille, mais cette dernière a demandé à être accompagnée de l'ancien Premier ministre.
Pas de réconciliation en vue. Il faut dire que Jean-Marc Ayrault est le seul à savoir jouer les facilitateurs entre François Hollande et Martine Aubry, dont les relations sont glaciales depuis longtemps. D'ailleurs, ce déjeuner n'était pas celui de la réconciliation. "Jean-Marc a été délicieux et constructif", raconte ainsi un proche du président… sans un mot pour Martine Aubry.
Sans surprise, la discussion a porté sur les rendez-vous à venir pour la gauche, et notamment le congrès de juin et les régionales de décembre. Mais en menant ce type de consultation, c'est en réalité la présidentielle de 2017 que François Hollande a en tête. "Il s'est lancé dans une phase de séduction tous azimuts", constate l'un des meilleurs connaisseurs du chef de l'Etat.
Trouver le centre de gravité de la gauche. L'objectif de François Hollande, c'est bel et bien de préparer une nouvelle synthèse, en cherchant le centre de gravité de la gauche. Car depuis le premier tour des départementales, dimanche, le président se dit qu'avec un PS au-dessus des 20%, sa réélection est encore jouable.
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