Que ce soit dans la rue ou à l’Assemblée, le mot d’ordre est le même : il n’y aura pas de chasse à l’homme. Eric Woerth, attaqué depuis plusieurs mois dans le cadre de l’affaire Bettencourt, devrait être épargné lors de la manifestation de mardi. En tout cas du côté du PS.
Les socialistes veulent, en effet, parler du fond de la réforme des retraites. "Ce n’est pas à nous de réclamer la tête d’un ministre", déclare un proche de Martine Aubry. Sur ses banderoles, le PS n’évoquera pas l’affaire Woerth, mais le projet de réforme des retraites examiné à partir de mardi à l’Assemblée nationale.
La maire de Lille a choisi Paris pour manifester. Elle devrait y croiser les leaders syndicaux. Une poignée de main entre la première secrétaire du PS et certains représentants de syndicats pourrait avoir lieu, mais "rien n’a encore été tranché", a déclaré François Chérèque, lundi sur Europe1, craignant que la manifestation ne prenne une couleur politique plutôt que sociale.