Elle est officiellement candidate mais la bagarre s’annonce rude. Marine Le Pen a confirmé mardi, sur France 2, qu’elle briguerait la succession de son père à la tête du Front national lors du congrès du parti en janvier 2011. Reste à convaincre les militants de l’adouber.
Marine Le Pen, à l’aise dans les médias, incarne une ligne plus moderne. Mais, pour certains militants historiques, elle fait figure de "gauchiste" :
Sur sa route, Marine Le Pen va retrouver Bruno Gollnisch, le fidèle lieutenant de Jean-Marie Le Pen. En 2007, lors d’une consultation interne, il avait devancé la " fille de" de dix points.
"La bataille sera beaucoup plus serrée pour elle qu’il n’y paraît", prévient d’ores et déjà le politologue Stéphane Rozès, interrogé sur Europe 1. "Tous ceux qui ont milité avec Jean-Marie Le Pen étaient beaucoup plus radicaux", explique-t-il, alors que Marine Le Pen "porte une orientation plus soft". Et les nouveaux militants ne semblent pas assez nombreux pour renverser la vapeur.
Marine Le Pen mise du coup avant tout sur les idées. "Je suis extrêmement passionnée par l'aspect social du Front national qui je crois mérite plus de visibilité (…) je voudrais faire du Front national un grand parti populaire qui ne s'adresse pas seulement à l'électorat de droite mais à l'ensemble des Français", a-t-elle expliqué mardi. En filigrane, l’objectif reste bien la présidentielle de 2012.