Le tribunal correctionnel de Lille a condamné vendredi Pierre Mauroy, ainsi que Lyne Cohen-Solal, pour "abus de confiance" dans une affaire d'emploi fictif à la communauté urbaine de Lille. Un dossier qui remonte à 1992. Les deux prévenus ont écopé d’une amende de 20.000 euros avec sursis chacun. "C’était manifestement la relaxe que nous souhaitions et que nous attendions. Par conséquence, nous sommes déçus", a réagi Pierre Mauroy au micro d’Europe 1.
Dans ce dossier, Pierre Mauroy, 82 ans, actuellement sénateur socialiste du Nord, était soupçonné d'avoir fait profiter Lyne Cohen-Solal, aujourd’hui adjointe à la mairie de Paris, d'un emploi de complaisance au poste d'attachée de presse à la communauté urbaine de Lille alors qu'elle était aussi rédactrice en chef de l'hebdomadaire socialiste Vendredi.
La relaxe avait été requise
Dans un premier temps, le parquet de Lille avait requis un non-lieu. Puis lors du procès, le ministère public avait demandé une relaxe générale.
"Je suis en colère parce que franchement, au fond, les juges n’ont rien retenu de ce qu’on leur a dit, de toutes les explications qui ont été données", a ajouté l'ancien Premier ministre socialiste qui n’a pas exclu de faire appel de cette décision de justice. "Très franchement, on a envie de se battre et de dire 'non, c’est la relaxe'", a confié Pierre Mauroy.