C'est parti pour la 48e édition du Salon de l'agriculture. Nicolas Sarkozy s'est rendu samedi matin porte de Versailles à Paris pour l'inauguration du Salon, dans un contexte difficile pour nombre d'agriculteurs, éleveurs en tête, également cibles d'une campagne des écologistes.
"Revoir les prix, sinon on va mourir"
Accompagné du ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, le chef de l'Etat a été dès son arrivée dans le hall principal du salon sollicité par des éleveurs inquiets. "Il faut absolument revoir les prix à la production, sinon on va mourir", lui a dit l'un d'eux, tandis que d'autres pressaient de questions Nicolas Sarkozy.
Mais, sans attendre devant le flot de questions des éleveurs, Nicolas Sarkozy a tenté de les rassurer: "On est 6 milliards d'individus sur terre, on sera bientôt 9 milliards, on aura toujours besoin de vous. Vous ne disparaîtrez pas. Vous continuerez à exister mais pas de la même manière".
La campagne de FNE "est déplacée"
Lors d'une table ronde avec les agriculteurs, Nicolas Sarkozy a qualifié de "particulièrement déplacée" la campagne d'affichage de France Nature Environnement (FNE) comportant des visuels et slogans choc sur les OGM, les pesticides et les algues vertes.
"Les agriculteurs n'ont pas à être insultés (...) On n'oppose pas les Français les uns contre les autres, on essaie de les rassembler. On ne combat pas l'intolérence en étant intolérants", a-t-il ajouté, en invitant le profession à ne pas répondre sur le même ton. "Répondez en étant sérieux, avec des arguments. Je ne laisserai pas insulter les agriculteurs", a insisté le chef de l'Etat.
Un parallèle avec l'islam
Nicolas Sarkozy a ensuite dressé un parallèle entre la campagne de communication de France Nature Environnement (FNE) et la réflexion lancée par l'UMP sur l'islam et la laïcité, avec l'aval de l'Elysée. "Cette campagne (de FNE) est détestable car elle monte les uns contre les autres", a-t-il fait valoir. "C'est injuste et détestable. Restez sérieux, ne cédez pas a la tentation de l'extrémisme."
"Je fais même la liaison entre ce que je dis sur l'islam et nos compatriotes musulmans", a-t-il poursuivi. "Je n'accepterai pas qu'on mette en cause nos compatriotes musulmans mais en même temps je n'accepterai pas un islam qui ne correspond pas aux valeurs de la République et de la laïcité". "On essaie toujours de monter les uns contre les autres. Moi, j'essaie de rassembler", a ajouté Nicolas Sarkozy.