Ils ont perdu leurs repères depuis le retrait forcé de leur champion, Dominique Strauss-Kahn, accusé d'agression sexuelle et de tentative de viol. Entre Martine Aubry, leur alliée depuis le congrès de Reims, et François Hollande, plus proche de leur ligne politique, le cœur des amis politiques de DSK balance.
"Attendons" avant de choisir
Mais pour le député Jean-Jacques Urvoas, il semble plus raisonnable d’attendre avant de s’accrocher à de nouvelles branches. "Je pense que notre intérêt, c’est de voir entre nous, mais surtout pas de se précipiter", a exposé le socialiste au micro d’Europe 1.
"Attendons que les candidatures soient déposées, regardons les propositions qui sont faites pour le pays, examinons le tempérament de ceux qui ont envie de porter ces idées, et choisissons", a-t-il aussi clamé.
Les strauss-kahniens se dispersent
Mais c’est en ordre dispersé que les strauss-kahniens abordent leur avenir au sein du parti. Ainsi, mardi après-midi, Jean-Christophe Cambadélis, le lieutenant de DSK, doit réunir ses amis. Mercredi, ce sera au tour d’un autre fidèle de Dominique Strauss-Kahn, Pierre Moscovici, de compter ses forces avant de se lancer pour la primaire.
Autre prétendant, Manuel Valls. Le député de l’Essonne avait retiré sa candidature pour soutenir DSK, mais l’envisage à nouveau aujourd’hui.
En tout cas, la masse des strauss-kahniens risque d’être bien convoitée dans les mois à venir par François Hollande et Martine Aubry, tant elle représente un vivier de soutiens. D’où ce bon mot lâché par un proche de DSK : "aujourd’hui, les strauss-kahniens valent de l’or".