"Aujourd’hui, rien n’est arbitré, donc nous arrivons dans ce sommet sur la crise très ouvert", a assuré Valérie Pécresse, ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, lundi matin sur Europe 1.
La ministre promet donc un gouvernement à l’écoute des syndicats, qui sont conviés le 18 janvier à l’Elysée pour tenter de trouver une réponse à la crise économique et à la hausse du chômage. Chômage partiel, compétitivité et TVA sociale devraient être au menu de ce sommet de crise annoncé par Nicolas Sarkozy lors de ses vœux 2012.
"Travailler pour l’emploi"
"Nous attendons les propositions des partenaires sociaux. Ce que nous souhaitons, c’est travailler pour l’emploi : nous allons proposer des mesures très fortes, notamment sur le chômage partiel", a poursuivi Valérie Pécresse.
"Il faut rendre nos entreprises plus compétitives, il faut produire à un coût plus faible et du coup conquérir des marchés à l’export", a-t-elle argumenté.
"Notre priorité, c’est augmenter la croissance potentielle de notre pays", a martelé Valérie Pécresse :
Malgré la perte du AAA, "la France est une valeur sûre"
Interrogée sur la dégradation de la note souveraine de la France, la ministre du Budget a estimé que "la France est une valeur sûre, personne ne doute de la capacité de la France à rembourser ses dettes. La France a montré qu’elle tenait ses déficits".
"L’enseignement que je retiens de cette perte du AAA, c’est qu’il faut persévérer dans les réformes et qu’il ne faut certainement pas les ralentir", a-t-elle déclaré, avant d’ajouter : "si vous regardez bien l’appréciation qui est portée sur le pays, on dit bien que la France a fait des efforts budgétaires, qui commencent à porter leurs fruits, qu’elle a fait des efforts de réforme structurelle".
Le programme et les collectivités socialistes pas épargnés
La porte-parole du gouvernement a également profité de cet explication pour viser le PS, d’abord à travers les collectivités territoriales, majoritairement gérées par les socialistes. "Il faut que les collectivités locales, qui s’administrent librement, s’appliquent à elles-mêmes des règles de gestion très rigoureuses de gestion. Certaines le font mais c’est très inégal sur le territoire. Il faut qu’elles gèrent l’argent au mieux", a-t-elle déclaré.
Valérie Pécresse n’a pas oublié le candidat socialiste, gratifié d’une critique sur son programme. "Le deuxième effet de cette perte du triple A, c’est qu’il rend totalement caduc le programme socialiste. Aujourd’hui, François Hollande fait l’impasse totale sur la compétitivité de notre pays", a-t-elle estimé.