Il se refuse toujours à désigner son Premier ministre. François Hollande souhaite absolument garder la maîtrise de l'annonce de sa décision, craignant de voir brouillée la communication de l'exécutif, selon les informations du Buzz politique d'Europe 1. "Celui ou celle que je choisirai le saura en son temps", affirme-t-il à ses proches.
Le président élu craint les fuites et aucun de ceux pressentis pour Matignon, Martine Aubry, Jean-Marc Ayrault et Michel Sapin, n'ont pu en discuter avec lui depuis dimanche. Le futur Premier ministre ne le saura peut-être que dans les heures précédant l'investiture de François Hollande, le 15 mai.
Une investiture "sobre"
A l'Elysée, François Hollande devrait en tout cas faire venir à ses côté Pierre-René Lemas, préfet et ancien de l'ENA. Ce camarade de promotion du président élu dirige actuellement le cabinet du président socialiste du Sénat, Jean-Pierre Bel et a retrouvé François Hollande mardi, après les cérémonies du 8 mai.
Quant à la cérémonie d'investiture du président, elle se prépare déjà. Mardi matin, au moment où les deux présidents se recueillaient ensemble sous l'Arc de Triomphe, leurs deux directeurs de cabinet se sont vus. Christian Frémont, celui du président encore en exercice, a reçu à l'Elysée le préfet Nasser Medha, celui de François Hollande. La rencontre s'est faite "dans un esprit très républicain", selon Nasser Medha. Pour la passation de pouvoirs, le président élu souhaite que la cérémonie soit "sobre" et se déroule "dans le respect absolu du protocole républicain, avec les représentants des corps constitués et quelques proches, mais peu".