Critiqué pour son pacte de responsabilité, jugé plutôt à droite, Michel Sapin se défend. Le ministre du Travail a affirmé que le gouvernement ne faisait pas un "cadeau" aux patrons, "mais aux entreprises", auxquelles il donne "les moyens de créer des emplois".
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"Ce n'est pas un pacte avec le diable". Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, qui l'accuse d'avoir passé un pacte avec le Medef, "fait une erreur d'appréciation et même d'expression", ajoute le ministre. Ce dernier assure que le pacte de responsabilité "n'est pas un pacte avec le diable".
"Des intérêts qui peuvent converger dans l'entreprise". "L'entreprise est une communauté humaine dans laquelle il y a, avant toute chose, des travailleurs et des salariés", ajoute Michel Sapin. "Il y a dans l'entreprise des intérêts différents qui, à un moment donné, peuvent converger dans un compromis gagnant-gagnant : c'est cela le dialogue social. Ça n'efface pas le conflit, ça permet de le dépasser. Et c'est de cela que nous avons besoin aujourd'hui", poursuit-il.
"Eviter les destructions d'emplois". Selon lui, "il faut moins afficher mais faire plus, et regarder plusieurs dimensions et pas une seule. Dans certains secteurs, l'enjeu, c'est d'éviter des destructions d'emplois. Dans d'autres, d'en créer le plus possible. Il faut que les engagements soient réels, mesurables et vérifiables". Pour autant, "donner un chiffre global" semble "spectaculaire mais est peu opérationnel", juge-t-il.
Le pacte établit entre mars et juin. Le ministre du Travail rappelle enfin que "le président de la République a dit que ce pacte devait être établi le plus rapidement possible". "L'horizon, c'est celui du printemps, entre mars et juin", selon lui.
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