François Hollande veut aller au Brésil. L’Élysée confirme : le calendrier du président de la République a même été remanié en fonction du planning des Bleus. "Sur le papier, tout est prêt pour qu’il puisse s'y rendre en quart de final si la France arrive jusque là. L’événement est inscrit à l’agenda", indique lundi Caroline Roux, éditorialiste politique d'Europe1.
Toutes les options ont été étudiées. La demie finale ? Compliquée en raison de la conférence sociale du 7 et 8 juillet. La finale le 13 juillet ? Impossible, car François Hollande s’adressera aux Français le lendemain. Mais pourquoi tient-il absolument à se rendre au Brésil ? Explications.
Hollande le passionné. Cette Coupe du monde, le chef de l'Etat la suit jour après jour. Et il le montre. François Hollande a "inondé sa ministre des Sports de SMS lorsqu’elle assistait à la première rencontre face au Honduras", raconte Caroline Roux. Mercredi soir, il suivra la rencontre face à l’Equateur à l’Elysée avec le personnel, les cuisiniers les gendarmes, les petites mains, mais aussi avec des jeunes et des footballeurs des clubs de quartiers.
"Quoi que je fasse, c'est sujet à moquerie"… François Hollande sait que sa "passion" médiatisée va être perçue comme une manoeuvre politicienne et il s'en agace. "Quand Angela Merkel est allée au match d’ouverture de l’équipe allemande, tout le monde a trouvé ca normal. Quoique je fasse c’est sujet à critique et à moquerie", confiait-il la semaine dernière à Caroline Roux.
"On en a besoin". Mais chef de l’Etat a choisi de passer outre et de coller à l’évènement. Un conseiller assume : "tout ce qui fait du bien au moral des Français en ce moment, on en a besoin". Du coup, les audiences des matchs sont scrutées avec attention. Le président ne veut pas rester en marge de la ferveur qui entoure les bleus. Comme le dit l'un de ses proches, "il aime son pays et le foot. Il est dans son rôle".
Sa stratégie de com' est même bien établie : il faut se surexposer. "François Hollande est persuadé (pour en avoir parlé avec lui), qu’aujourd’hui, un président ne peut plus se draper dans sa fonction, se taire en laissant passer l’orage", explique Caroline Roux. Et de conclure : "alors il mouille le maillot, en espérant sans doute que le souffle qu’il peine à donner au pays... viendra du Brésil !"
POLITIQUE EN SHORT - Comment réussir son passage au stade ?