Le candidat souverainiste à la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan, a jugé "pathétique" et "minable" vendredi l'idée avancée par Nicolas Sarkozy de soumettre à un référendum une réforme durcissant les conditions d'indemnisation des chômeurs. Dans son entretien à paraître samedi au Figaro Magazine, le chef de l'Etat annonce qu'en cas d'échec de discussions entre acteurs sociaux sur ce sujet, "il faudrait sans doute" un référendum.
"C'est pathétique, c'est minable. Ce n'est pas à la hauteur d'un chef de l'Etat", a réagi le président de Debout la République (DLR) dans ses locaux de campagne, où il s'installait vendredi à Paris. "Il a violé le référendum de 2005 avec le traité de Lisbonne; on va avoir un nouveau traité européen, sans référendum, qui va déterminer toute la politique économique des 5 prochaines années, et il veut faire un référendum pour savoir comment les chômeurs doivent être indemnisés?", s'est-il étonné.
"On n'instrumentalise pas le peuple sur de mauvais sentiments. Le rôle d'un chef de l'Etat, ce n'est pas de montrer du doigt les chômeurs", a ajouté le député (ex-UMP) de l'Essonne. Pour Nicolas Dupont-Aignan, l'entretien au Figaro Magazine de Nicolas Sarkozy, "ce n'est pas un virage à droite, c'est un virage dans la bassesse".