"Grosse cylindrée", "ressources illicites". Depuis la mort d’un jeune gitan à Saint Aignan et la montée de violences qui a suivi, les réactions sont vives, parfois sévères, au sein de l’UMP envers la communauté des gens du voyage.
Il "ne faut pas nier les problèmes"
Alors que le PS tire à boulets rouges sur Brice Hortefeux et Dominique Paillé pour leurs déclarations, Julien Dray, tient, lui, un discours moins tranché. Si, pour le député, les récents événements de Grenoble ne sont que "le résultat d’une politique de sécurité qui n’a pas eu l’effet escompté", il "ne faut pas nier les problèmes avec la communauté des gens du voyage".
Le député socialiste fait le même constat que certains élus de l’UMP sur la délinquance dans les quartiers qui accueillent des populations de Roms. "Il ne faut pas stigmatiser les populations, il ne faut pas dire "tous les gens du voyage sont des délinquants", mais il y a des problèmes. On ne peut pas le nier, il faut les pointer du doigt", explique-t-il vendredi matin sur Europe1, évoquant, en guise d’exemple, l’augmentation du nombre de cambriolages.
"Il faut des actes"
Alors que faire ? Julien Dray affirme que pour chasser la délinquance "il faut des actes", mais aussi "prendre en compte les causes sociologiques" de cette délinquance. "Nous avons une meilleur compréhension du crime et des causes du crime", que la majorité, souligne le député.
"L’ensemble du dispositif de sécurité existant n’est pas adapté à la réalité", poursuit-il. "C’est là où la méthode Sarkozy échoue, à chaque fois qu’il y a des faits dans l’actualité il y a soit un train de mesures législatives, soit un train de mesures administratives, mais tout ça ne se traduit en rien sur le terrain par des victoires significatives", regrette le député qui souligne la nécessité de "réorganiser les services de police".
"Je ne suis candidat à rien"
Au sujet des prochaines primaires du Parti socialiste, qui se tiendront à l’automne 2011, Julien Dray dit n’être "candidat à rien", mais regrette qu’elles ne soient pas organisées avant l’été 2011. "Je fais mon travail de député ça me suffit largement", conclut-il.