L’INFO. Pour les élèves de Lille, le suspense est terminé. Martine Aubry a annoncé officiellement lundi matin que sa ville ne passera à la semaine de 4,5 jours qu'à la rentrée scolaire de 2014, confirmant ainsi une information dévoilée par Europe 1 un peu plus tôt. Une mauvaise nouvelle pour le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon.
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Il est urgent... de patienter. Lors d’une récente réunion organisée par la mairie avec des enseignants et des directeurs d’école, Martine Aubry a expliqué vouloir attendre 2014 afin de prendre le temps de bien faire les choses. "Tout d’abord, elle a bien insisté sur le fait que c’est une réforme au service des enfants et que l’on prendrait donc le temps de faire un beau projet, de qualité. On a une année pour travailler ensemble. Elle nous a bien rassurés", a confié Catherine Catteau, directrice de l’école maternelle Jules Simon.
Des tests dès 2013. La mise en place de la réforme dès 2013 posait déjà un problème du budget, et ne faisait pas non plus l’unanimité dans le corps enseignant. En se donnant un peu de temps, Martine Aubry évite donc une fronde syndicale. "Tout cela va nécessiter beaucoup de travail. Je ferai des propositions, mais pas seulement sur la date, qui pour moi m’apparait secondaire. Ce qui me parait important, c’est le contenu du projet que l’on veut mettre en place. Ce sera décidé en conseil municipal", a assuré Martine Aubry au micro d’Europe 1. mais symboliquement, et pour montrer qu'elle joue le jeu du gouvernement, elle a l’intention d’appliquer la réforme de 4,5 jours dans certaines écoles pilotes dès la rentrée prochaine, avant de généraliser la réforme.
Pas un désaveu, assure Aubry. L'ancienne première secrétaire du PS l'assure : son refus d'appliquer la réforme dès 2013 n'a rien d'un désaveu à l'égard de Vincent Peillon. "Le ministre de l'Education nationale connaît le projet de Lille et sait que le projet ambitieux de la ville nécessite du temps, je le lui ai expliqué il y a plusieurs mois", a assuré la maire de Lille. Pour autant, alors que le maire de Paris Bertrand Delanoë est venu à la rescousse du locataire de la rue de Grenelle, Martine Aubry, n'a, elle, rien fait pour sauver le soldat Peillon de sa réforme des rythmes scolaires.