Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a estimé lundi lors d'une réunion publique sur les rythmes scolaires que la réforme risquait de ne pas se faire si elle était repoussée à 2014, en raison du contexte électoral. "Un syndicaliste tout à l'heure a demandé que la réforme se fasse en 2014 (...) Cela veut dire l'an prochain que l'on reprenne ce type de débats. Si elle ne se fait pas en 2013, elle ne pourra se faire en 2014, parce qu'en janvier-février on sera à un mois des municipales" (de mars), a estimé le maire de Paris dans son intervention finale. "Peut-être est-ce le but assumé de certains, je le respecte aussi", a-t-il poursuivi.
Environ 1.100 personnes étaient présentes à la Halle Carpentier, dans le XIIIe arrondissement, pour une réunion animée mais globalement moins houleuse que la précédente, lundi dernier. Des enseignants ont scandé "retrait, retrait", pour demander l'abrogation pure et simple du décret ayant institué la réforme, tandis que des parents ont brandi une grande banderole clamant "Prenons le temps pour nos enfants".
Plus tôt dans la soirée, le maire de Paris avait annoncé que la Ville créerait 750 postes dans le secteur de l'animation "dès le budget supplémentaire de juillet 2013 au titre de la déprécarisation", si le Conseil de Paris des 25 et 26 mars décidait de l'application de la réforme en 2013.