Les "Assises contre l'islamisation de l'Europe" auront bien lieu samedi, à Paris. Le préfet de police de la capitale a confirmé jeudi avoir donné son autorisation pour ce colloque organisé notamment par le Bloc identitaire, un groupe d’extrême-droite. Non sans avoir mis en garde contre les risques de troubles à l'ordre public et d’éventuelles poursuites devant les tribunaux.
Un "discours haineux et potentiellement violent"
Face à ce colloque organisé par l’extrême-droite, la polémique ne retombe pas. Une vingtaine d'associations, dont l’Union des étudiants juifs de France et le Comité contre l'islamophobie en France, ainsi que de partis de gauche ont dit publiquement leur opposition. "L'objet de ces ‘Assises’ n'a strictement rien à voir avec la laïcité, mais à l'inverse, les idées véhiculées ne sont porteuses que d'un discours haineux et potentiellement violent contre une partie de nos concitoyens, sous le prétexte de leurs convictions religieuses", écrivent dans un communiqué des représentants du PC, du NPA ou encore des écologistes.
Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, avait lui-même demandé l'interdiction de ce rendez-vous, sans succès.
Des manifestations sont prévues
Les adversaires des "assises contre l'islamisation" doivent "se rassembler symboliquement et pacifiquement" samedi matin à proximité de la salle où se tient le colloque. Les organisateurs ont, quant à eux, été mis en garde par le préfet de police contre tous risques de trouble à l'ordre public.
Ce thème de "l'islamisation" a été relancé la semaine dernière par Marine Le Pen, candidate à la succession de son père à la tête du Front national. Or le Bloc identitaire, mouvement plus jeune et qui cherche à chasser sur les terres du Front national, entend lui aussi présenter un candidat à l'élection présidentielle de 2012.