"Je le redirai tous les jours". Martine Aubry a réaffirmé mercredi à Lille qu'elle n'était "absolument pas" intéressée par un poste au gouvernement en cas de remaniement, sujet sur lequel elle refuse de s'exprimer plus en longueur. "Je le redirai tous les jours s'il le faut", s'est même agacée la maire de Lille, interrogée en marge d'une conférence de presse sur l'accord entre les listes PS et EELV trouvé à Lille pour le deuxième tour des municipales.
"Le gouvernement doit se poser de questions". La dame des 35 heures a d'abord refusé de s'exprimer sur le remaniement, ajoutant que si elle avait des remarques, elle les exprimait directement auprès de François Hollande. Mais elle a quand même glissé quelques avertissements au gouvernement de Jean-Marc Ayrault. "Il y a une véritable impatience et même une colère de la part de certains face à une politique qui n'est pas comprise", a-t-elle fait remarquer. "Le gouvernement doit se poser des questions (...) pour que les habitants retrouvent une confiance dans la République (...) et dans les partis de gauche", a conclu celle qui n'a pas fait le score qu'elle espérait au premier tour des municipales à Lille.
Mais en coulisses... Si officiellement Martine Aubry ne cesse de répéter qu'elle n'a aucune ambition nationale, en coulisses, elle réactive ses réseaux, expliquait l'éditorialiste politique d'Europe 1 la semaine dernière. "Ses amis racontent comment après avoir écarté l’hypothèse d’un poste de ministre, elle a fini par se dire "pourquoi pas" ? Ce qui, dans sa bouche, ressemble à un vrai pas en avant", racontait Caroline Roux. Reste à savoir si François Hollande, lui, en a envie.
PRESSION - Hollande : "le gouvernement doit "tirer une leçon" des municipales
L'INFO POLITIQUE - Martine Aubry, discrète… pour mieux réapparaître