L'INFO. En vue de la présidentielle de 2017, une primaire "élargie aux radicaux, écologistes et à tous ceux qui voudront y participer" est "indispensable". L'assertion ne vient pas de l'aile gauche, mais d'un… membre du gouvernement, Thierry Mandon. Au sein du PS, l'idée commence également à faire son chemin. Et, selon les informations d'Europe 1, François Hollande commence lui aussi à y réfléchir.
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"Le président commence à être convaincu par la primaire". L’un des visiteurs réguliers du chef de l'Etat le confirme : "le président commence à être convaincu par la primaire". La raison : c'est le seul moyen d'éviter un éparpillement des candidatures au premier tour. Et donc le meilleur moyen d'éviter de revivre un 21-Avril. Pour ce hollandais converti, en passer par un exercice de démocratie interne permettrait en plus à François Hollande de s'offrir une nouvelle légitimité à la tête d'une gauche rassemblée.
"Il n’a pas tranché. Il n’est ni pour ni contre." Officiellement, on assure à l'Elysée que la question n'est même pas sur la table et que le chef de l'Etat a bien d'autres préoccupations que la prochaine présidentielle. On se permet d'avoir un doute. François Hollande, véritable animal politique et fin stratège, étudie déjà les options qui s'offrent à lui pour 2017. La primaire en fait partie. Un de ses plus fidèles tempère toutefois : "il n’a pas tranché. Il n’est ni pour ni contre. Il consulte et il objecte". Mais en tout cas, le débat est bel et bien posé.
Objectif : éviter une candidature écolo en 2017. Si le chef de l'Etat se pose encore des questions, c'est que des dangers existent à se lancer dans une telle aventure, qu'il connaît bien pour l'avoir vécue triomphalement en 2011. Cela voudrait dire, pour lui, délaisser le pays pour se livrer à une campagne qui serait forcément très longue. Et il deviendrait la cible unique de ses adversaires. Voilà pourquoi, même si cela fait partie de sa réflexion, François Hollande fera tout pour éviter de passer par la case primaire. Pour cela, il s'est fixé deux objectifs à moyen terme : grappiller des points dans les sondages et faire revenir les verts au gouvernement pour éviter une candidature écologiste.
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