Le nouveau gouvernement passe aux travaux pratiques. Au lendemain de son premier Conseil des ministres, la nouvelle équipe gouvernementale va se soumettre aux fameuses QAG, les questions au gouvernement, ce mercredi matin à l'Assemblée puis l'après-midi au Sénat. Et les députés de l'opposition attendent les nouveaux ministres de pied ferme.
"C'est l'occasion de mettre les ministres sur le grill"
"Les QAG, c'est toujours l'occasion de mettre les ministres sur le grill, il n'y aura absolument aucun cadeau de fait dans l'hémicycle", prévient ainsi le Républicain Fabien Di Filippo. L'élu de Moselle attend notamment au tournant l'ancienne députée Barbara Pompili, désormais ministre de la Transition écologique. "On va rapidement vouloir savoir si elle va mettre en pratique, en tant que ministre, comme dans sa commission, une vision assez sectaire de l'écologie."
Nouveau aussi sur le banc des ministres, maître Dupond-Moretti, à qui le député Rassemblement national Sébastien Chenu envisage de demander des comptes. "Il est surtout un ardent défenseur de l'interdiction du RN. Cela nous interroge, en ce qui concerne les libertés publiques, que le nouveau garde des Sceaux souhaite interdire le premier parti d'opposition", explique-t-il.
"On a hésité à venir"
C'est le jeu habituel, l'opposition attend de voir ce que les nouveaux entrants ont dans le ventre. D'autant que le discours de politique générale du Premier ministre, qui se prête bien à l'exercice, est reporté à la semaine prochaine. Les Insoumis étaient d'ailleurs à deux doigts de sécher la séance des QAG. "Très franchement, on a hésité à venir", assure Eric Coquerel. "C'est un paradoxe d'interpeller un gouvernement dont, en théorie, on ne connait pas la politique générale, qui n'a même pas eu de vote de confiance de l'Assemblée."
Mais le groupe de Jean-Luc Mélenchon sera bien présent dans l'hémicycle, où les personnalités de Roselyne Bachelot et Eric Dupond-Moretti promettent des joutes animées.