C'est la première étape de sa mini-tournée africaine de quatre jours. À Libreville depuis mercredi soir, Emmanuel Macron participera ce jeudi au sommet One Forest, un sommet sur la protection de la forêt équatoriale, qui malgré les bonnes intentions ne devrait pas se révéler décisif. Il se rendra ensuite en Angola, au Congo et en République démocratique du Congo (RDC).
Rémunérer les États qui protègent leurs forêts
L'objectif de ce sommet est très ambitieux, comme l'explique le ministre français de la transition écologique, Christophe Béchu. "Jusqu'à maintenant, celui qui déforeste en tire un avantage économique, parce qu'on a beau pleuré, à la fin, ces produits arrivent chez nous ! Comment est-ce que l'on inverse ça ? D'abord en luttant contre la déforestation et ensuite en finançant ceux qui ne déforestent pas."
Rémunérer les États qui protègent leurs forêts est donc le principal enjeu. Le Gabon le réclame depuis longtemps, sans grand succès jusqu'à présent. Il faut dire que les mécanismes financiers sont très complexes et qu'ils ne font pas l'unanimité chez les experts.
Quelles que soient les avancées qui seront actées ici lors du sommet, le chemin sera encore long pour mettre en place des solutions véritablement vertueuses. D'autant qu'aucun dirigeant d'Amérique latine n'est présent ici à Libreville. Or, ils sont évidemment les premiers concernés par la déforestation. L'Amazonie émet en effet aujourd'hui plus de carbone qu'elle n'en capte.
Un sentiment anti-français dans les rues
Après le Gabon, Emmanuel Macron s'envolera pour l'Angola, le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo. Quatre pays africains en quatre jours, sur fond de rejet de la France à la faveur notamment de la Chine, de la Russie et même de la Turquie. Une séquence internationale importante pour Paris qui tente de regagner le cœur des Africains. Un sentiment anti-français qui se manifeste dans les rues. Mardi, des jeunes Congolais ont protesté à Kinshasa contre la venue d'Emmanuel Macron.