Une danse par des manifestants pro-européens à Londres le 9 septembre 2023. (Illustration) 1:23
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Lionel Gougelot / Crédits photo : ADRIAN DENNIS / AFP , modifié à
Le souverain Charles III entame ce mercredi une visite d'État de trois jours en France, empreinte de solennité et de faste, pour célébrer la relance de l'amitié franco-britannique après les turbulences du Brexit. Parmi les jeunes Britanniques, certains souhaitent même un retour du Royaume au sein de l'Union européenne. 

La visite d'État de Charles III en France permettra-t-elle de réchauffer les liens franco-britanniques ? Si Paris a toujours entretenu de bonnes relations avec la royauté, les liens avec les différents gouvernements anglais ont été plus compliqués. Difficiles avec le Premier ministre Boris Johnson, les relations entre Paris et Londres se sont améliorés depuis l'arrivée de Rishi Sunak. Le Brexit, lui, semble déjà oublié et parfois même regretté par une partie des Britanniques.

Concurrencer les superpuissances

Au sein de la jeune génération, certains plaident pour un retour du Royaume-Uni dans l'Union européenne. Ainsi, Lizzie, enseignante à Londres, y serait favorable sans pour autant se faire trop d'illusions : "Personnellement, oui, je serais pour, mais c'est difficile de savoir comment on pourrait y parvenir. Cette aspiration existe parmi la jeunesse. On y reviendra à long terme".

Le Brexit est accusé d'avoir amplifié la crise économique et sociale traversée par le pays. Thomas estime que la Grande-Bretagne ne peut plus rester isolée sur la scène internationale : "L'empire britannique n'existe plus et face aux deux blocs constitués par la Chine et les États-Unis, le Royaume-Uni aurait plus d'influence au sein du bloc européen qui est la seule entité en mesure de concurrencer ces deux superpuissances".

"Je n'y crois pas trop"

Certains, comme Julia, rêverait même de voir Charles III comme l'avocat d'un retour du Royaume-Uni en Europe : "Ça serait fantastique ! Si cela arrivait, je soutiendrais la monarchie bien plus que je ne le fais déjà actuellement, mais je n'y crois pas trop".

Devoir de neutralité oblige, l'ancienne souveraine Elizabeth II ne s'était jamais prononcé pour ou contre le Brexit. Charles III risque d'agir de la même manière.