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Romain David
Avec 35% des intentions de vote, le député RN Louis Aliot arrive nettement en tête au premier tour de l’élection municipale de Perpignan, selon un sondage BVA réalisé pour Europe 1 et Orange. Le maire LR sortant, Jean-Marc Pujol, ne recueillerait que 19% des suffrages.
INTERVIEW

Le Rassemblement national espère conquérir Perpignan. Avec ses 120.000 habitants, la capitale des Pyrénées-Orientales serait la première grande ville à tomber dans l’escarcelle du parti de Marine Le Pen. Louis Aliot, le député du Rassemblement national (qui se présente sans étiquette) recueille 35% des intentions de vote au premier tour de l’élection municipale, selon un sondage BVA réalisé pour Europe 1 et Orange. Il devance très largement le maire sortant Jean-Marc Pujol (LR), seulement crédité de 19% des intentions de vote.

50% des Perpignanais font de la sécurité leur principale préoccupation

"En 2014, on était dans le même duel au premier tour, mais l’écart entre les deux candidats était relativement faible", rappelle au micro d’Europe 1 Edouard Lecerf, le directeur général adjoint de BVA. "Jean-Marc Pujol souffre d’un bilan relativement mitigé aux yeux de ses concitoyens. Seul un sur deux se dit satisfait de son action", relève le sondeur, qui pointe également "un petit vent de renouvellement". En effet, deux tiers des personnes interrogées disent vouloir se saisir de cette élection pour changer de majorité.

Selon Edouard Lecerf, la progression de Louis Aliot s’explique par une forme de cohérence entre les thèmes portés par sa candidature et les attentes d’un certain nombre de citoyens. "Lorsque l’on interroge les Perpignanais sur leurs sujets de préoccupation relatifs à cette élection, la sécurité arrive en tête, 14 points devant la moyenne nationale. Ils sont 50% à en faire leur principale préoccupation. Juste derrière, il y a la propreté. Ce sont des thèmes sur lesquels Louis Aliot peut jouer. Il est dans une zone de confort."

L’hypothèse d'un front républicain 

À moins d’un front républicain, Louis Aliot pourrait donc l’emporter le 22 mars. "L’hypothèse d’une quadrangulaire est possible", relève toutefois Edouard Lecerf. "On a deux autres candidats qui obtiennent 15% des intentions de vote, la liste de Romain Gruau pour LREM, le MoDem et l’UDI, et la liste de centre gauche conduite par Agnès Langevine.

En 2014, un désistement du candidat de gauche au profit de Jean-Marc Pujol avait permis à ce dernier d’obtenir 55% des voix au second tour. Est-ce que ce front républicain tiendra encore six ans plus tard ? "C’est une vraie question compte tenu de la moindre attractivité de Jean-Marc Pujol", conclut Edouard Lecerf.