Le Rassemblement national a répondu favorablement à l'appel de Gérard Larcher, président du Sénat, et de Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale. Ces derniers souhaitent organiser, dimanche prochain, une grande marche contre l'antisémitisme.
Mais à l'Assemblée nationale, les invectives entre le gouvernement et le parti de Marine Le Pen, ont repris de plus belle. "Vous pointez (l'antisémitisme, ndlr) de l'extrême gauche, je vais vous pointer. Vous, vous êtes le parti de la flamme. Il n'y a pas un bon et un mauvais antisémitisme. Il n'y a qu'un antisémitisme", s'est emporté le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, devant les députés. Avant de rappeler que le fondateur du Front national (l'ancien nom du Rassemblement national, ndlr), avait été condamné par la justice pour sur ses propos sur les chambres à gaz utilisées pour tuer les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
"Le RN n'est pas un parti antisémite"
Interrogé ce mercredi matin lors de La Grande interview Europe 1-CNews, le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, estime que son parti n'a pas "de leçon à recevoir", notamment "d'un ancien socialiste". "Certes, Monsieur Le Pen a été condamné, mais il est pupille de la nation. Il est un patriote de France, il a été un soldat. Moi, j'ai rompu avec lui à cause de ses propos totalement inqualifiables. Mais il n'en demeure pas moins que monsieur Véran lui, il a servi fidèlement et servilement un homme de Vichy, un homme décoré de la francisque", répond l'élu du Rassemblement national, faisant référence au passé de François Mitterrand.
"Moi, je ne pardonne pas ça", poursuit le Premier vice-président du RN. "Le parti socialiste a été financé par René Bousquet, celui qui a fait la déportation du Vél' d'Hiv', etc. Donc, on n'a pas de leçon à recevoir" d'Oliver Véran, estime Louis Aliot, ajoutant fermement que "le Rassemblement national n'est pas un parti antisémite. Il combat aujourd'hui l'antisémitisme et notamment celui qui est le plus important, l'Islamisme", conclut-il.